Anatomie descriptive du sein

 Anatomie descriptive du sein

Le sein appelé aussi glande mammaire est l’organe de lactation. Il est moins développé chez l'homme et l'enfant mais bien plus chez la femme. Présents par paire, droit et gauche, les seins font partie du système glandulaire du corps humain et se situent à la partie antérieure de la région thoracique.

Configuration externe et interne des seins - glande mammaire
Configuration externe et interne du sein

I-  Configuration externe des seins

1-  Situation des seins

Les seins se situent sur la paroi thoracique antérieure dans la région suivante :

- entre la 3éme et la 7éme côtes,

- en dehors du sternum

- et à l'intérieur de la ligne axillaire antérieure.

Ils sont délimités en bas par le sillon sous-mammaire, qui est plus marqué que le sillon sus-mammaire qui constitue la limite supérieure.

2-  Dimensions des seins

Les dimensions de la glande mammaire varient en fonction de l'architecture glandulaire. On distingue plusieurs formes notamment :

- discoïde,

- conique,

- pédiculé

- et piriforme.

La taille du sein change en fonction de plusieurs situations physiologiques : elle augmente durant la grossesse, l'allaitement et aussi pendant la période prémenstruelle.

3-  Les quadrants du sein

Pour des raisons cliniques et topographiques, le sein est divisé en quatre parties appelés : quadrants. Cette division ne se fait pas sur des bases anatomiques, mais selon deux axes : vertical et horizontal qui passent par le mamelon. On obtient alors 4 quadrants :

  • Le quadrant supéro-externe,
  • Le quadrant inféro-externe,
  • Le quadrant inféro-interne
  • Et le quadrant supéro-interne.
Anatomie du seins les quadrants du sein
Les quadrants du sein

II- Configuration interne de la glande mammaire

Le sein englobe tout ce qui se trouve sous son enveloppe cutanée. Il est constitué de proportions variables d’une femme à l’autre et en fonction des phases de leur vie génitale de :

- tissu glandulaire,

- tissu conjonctif

- et de tissu adipeux.

1-  Le tissu glandulaire

Histologiquement, le tissu glandulaire est composé d'acini regroupés de façon serrée, formant des unités de base appelées lobules, autour de canaux alvéolaires où ils se jettent. Ces canaux se déversent dans un canal intra-lobulaire. Les lobules qui se regroupés autour du même canal intra-lobulaire forment un lobe mammaire.

Les canaux qui se trouvent à l’extérieurs des lobes, sont appelés : les canaux galactophores. Ils convergent vers le mamelon et présentent un renflement : le sinus lactifère, juste en dessous. Ces canaux débouchent à l'extérieur par les pores galactophores.

Cette architecture fait que les éléments glandulaires prédominent en périphérie, tandis que les éléments excréteurs et le tissu conjonctif sont plus présents au centre de la glande mammaire.

De plus, ce tissu glandulaire n'est pas réparti de manière homogène dans les quatre quadrants : il est plus dense dans le quadrant supero-externe et le prolongement axillaire, ce qui pourrait expliquer la fréquence accrue des lésions malignes dans cette région.

Il n'est pas possible d'individualiser un lobe mammaire même si les lobules et les lobes soient bien séparés par des cloisons fibreuses, (plus épaisses autour des lobes). Donc, la chirurgie segmentaire du sein n’est pas possible. 

2-  Le tissu adipeux

Les lobules adipeux se retrouvent au niveau du tissu glandulaire mais en en proportion variable. Cette quantité varie en fonction de :

- l’age,

- les grossesses,

- l’allaitement

- mais surtout avec le degré de surcharge graisseuse générale.

Ce tissu adipeux est localisé surtout à la périphérie du sein, ce qui lui permet de former :

- une lame antérieure : c’est pannicule adipeux sous cutané qui diminue de la périphérie vers la région aréolaire,

- et une lame postérieure retro-glandulaire plus mince.

Configuration interne du sein
Configuration interne du sein 

3-  Le tissu conjonctif

La glande mammaire est dépourvue de capsule fibreuse proprement dite. Les lobes et lobules sont séparés par des cloisons fibreuses minces, qui sont visibles seulement sur des coupes histologiques, mais sans individualité macroscopique.

À la face antérieure de la glande, le tissu conjonctif s'étend dans le pannicule adipeux sous-cutané, perpendiculairement à la peau, et se termine dans le derme. Ces structures, appelées ligaments de Cooper, contribuent à former les crêtes fibro-glandulaires de Duret.

L 'envahissement et l'attraction des ligaments de Cooper par un processus néoplasique sous-jacent expliquent le phénomène de peau d'orange, ce qui justifie le sacrifice cutané en regard de la lésion.
Le tissu conjonctif de soutien forme à la face postérieure de la glande, une lame plus nette qui permet une séparation aisée de l’aponévrose du grand pectoral, c’est le fascia superficialis.

4-  La peau

Le tissu cutané du sein présente des caractéristiques différentes selon les zones : - la peau est plus épaisse à la périphérie de la glande qu'à proximité de l'aréole,

- elle est aussi plus épaisse près de sa limite inférieure (sillon sous-mammaire) qu'au pôle supérieur,

- elle est plus fine en regard de l'aréole, où elle est étroitement liée à la glande par des tractus fibreux, sans interposition de tissu graisseux, et elle est renforcée par le muscle mamillaire, qui se compose principalement de fibres circulaires et de fibres radiées, moins abondantes.

La qualité de la peau diffère d'une femme à l'autre, indépendamment de l'âge. Certaines femmes ont une peau ferme avec un derme épais, tandis que d'autres ont une peau plus fine avec un derme mince. Cette variation peut affecter la stabilité des résultats d'une chirurgie plastique, en particulier pour la correction des hypertrophies et des ptoses.

5-  La plaque aréolo-mamelonnaire

L’aréole, de forme presque circulaire, présente un diamètre moyen allant de 3,5 à 5 cm pour un sein de volume normal. Sa pigmentation varie largement d’une femme à l’autre et peut évoluer chez la même femme au fil des différentes phases de la vie génitale.

La limite périphérique de cette pigmentation est généralement floue. Cette limite floue de l’aréole résulte d’un changement progressif de la pigmentation entre la zone aréolaire et le reste de la peau du sein.

La surface de l’aréole est irrégulière, ponctuée de tubercules de Morgagni, qui correspondent en fait à des glandes sébacées.

Au centre de l’aréole se trouve le mamelon, dont la forme et les dimensions peuvent varier. Il peut être plus ou moins projeté et il présente des formes cylindriques ou coniques.

La surface du mamelon est plus irrégulière que celle de l’aréole en raison des dépressions correspondant à l’abouchement de 15 à 25 canaux galactophores.

Une ombilication ancienne et permanente du mamelon n'est pas considérée comme problématique, sauf pour des questions d'allaitement, car elle est généralement due à la brièveté des canaux galactophores. En revanche, l’apparition récente et irréductible d’une ombilication du mamelon doit susciter une vigilance, car elle peut indiquer un processus pathologique sous-jacent.

Conclusion

Le sein est une glande exocrine dédiée à la lactation, jouant un rôle essentiel dans la relation mère-enfant. L’étude anatomique du sein précise est importante pour plusieurs raisons notamment :

  • Le dépistage précoce du cancer du sein via l'autopalpation et la mammographie, qui améliorent le pronostic.
  • La prise en charge des pathologies cancéreuses, surtout par le traitement conservateur.
  • La chirurgie oncoplastique.

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